La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, s’est insurgée, lors de son intervention par visioconférence, le lundi 3 janvier 2025, contre le silence et l’inaction de la communauté internationale face à l’agression de la RDC par l’armée rwandaise, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 31ème édition du Forum Investing in African Mining Indaba, qui a lieu dans la ville de Cape Town, en Afrique du Sud.
Organisée sous le thème : « Préparer l’avenir de l’industrie minière africaine dès aujourd’hui », cette édition a vu le jour dans un contexte où la RDC, est en train de subir des attaques sauvages et lâches du Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC.
Judith Suminwa a, d’amblée, manifesté sa profonde indignation face aux atrocités perpétrées dans la province du Nord-Kivu par les forces militaires rwandaises et leurs alliés.
«En ce moment où je m’adresse à vous, les cris de détresse résonnent à travers mon pays, portés par une douleur indicible. La République Démocratique du Congo, notre patrie, est de nouveau frappée par une guerre inhumaine et lâche, orchestrate par la barbarie rwandaise », a souligné la cheffe du gouvernement congolais.
Elle a précisé que cette guerre est alimentée par des intérêts étrangers, dévastant au passage des milliers de victimes innocentes et laissant derrière elle, une traînée de souffrance et de désespoir parmi les populations.
La première ministre congolaise a également révélé un paradoxe entre la volonté de son pays, riche en ressources naturelles, de participer efficacement à la pérennisation de l’exploitation minière africaine et la guerre lui imposée à cause de ces mêmes richesses.
«Nos richesses minières, exploitées de manière illégale par certains pour financer la violence et nourrir les conflits, servant ainsi au commerce des minerais de sang », a dénoncé, Judith Suminwa.
La cheffe de l’executif national, a, au nom du Chef de l’État de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, remercié le Président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, et tout son pays, pour leur soutien au peuple congolais qui fait face à l’agression rwandaise.
Serge Musene
