La Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana, a honoré, le samedi 7 décembre 2024, dans la salle des banquets du Palais du peuple à Kinshasa, les femmes restauratrices des collectivités communément appelées les « mamans malewa ».
Pour Nathalie Aziza, ces femmes et jeunes filles jouent un rôle très important dans la société, car elles nourrissent une grande partie de la population congolaise, en particulier, Kinoise.
Selon elle, ces femmes ont actuellement de la valeur grâce à la vision du Président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a nommé Judith Suminwa Tuluka, première ministre, pour démontrer à quel point la femme est le socle du développement et surtout l’un des piliers de la famille.
Nathalie Aziza, une femme altruiste et pleine de mérite…
Prenant la parole pour présenter cette initiative de reconnaissance, Nénette Masangu, Administrice déléguée de l’APLDD, a mis en exergue le rôle de la ministre Nathalie Aziza, marraine de l’événement, dans la prise en charge et l’autonomisation des femmes en République Démocratique du Congo.
« Cette femme a créé le ministère des veuves et orphelins, précisément le 25 janvier 1989 à Kipushi, dans le Haut-Katanga, qui sera plus tard la Fondation Calixte Munana, le nom de son défunt père. Une Fondation caritative au profit des femmes veuves des civils, policiers et militaires, des personnes vivant avec handicap, des blessés de guerre ou accidentés ainsi que des enfants orphelins et autres vulnérables, ceux particulièrement affectés ou infectés par le VIH », a révélé Nénette Masangu.
Et de poursuivre : « Sa Fondation compte à son actif vingt-quatre médecins, quatre avocats et douze équipes de football. Son équipe, Football Club Munana des juniors a été championne de l’espace grand Katanga lors de la saison 2017-2018. Elle a réalisé bien d’autres actions sociales et humanitaires reconnues dans le monde entier. Vous vous en doutez bien depuis le 25 janvier 1989 jusqu’à ce jour, la liste des actions est interminable. Si je commence à les citer toutes, nous passerons toute la soirée ici. C’est pour nous un modèle à suivre, une inspiration, une preuve de ce que peut produire la détermination, la rigueur, le sérieux dans l’engagement que l’on peut prendre vis-à-vis de soi-même ainsi que des autres. »
Nénette Masangu a souligné l’impact de la ministre Nathalie Aziza sur l’autonomisation des femmes congolaises et du monde entier. Plusieurs actions y relatives ont été menées justifiant sans conteste sa reconnaissance au niveau international.
« Entre autres, la décoration au sénat français dans la salle Napoléon, cérémonie à laquelle j’ai eu la chance d’y participer et de l’accompagner. Elle reste à ce jour la seule femme congolaise à être couronnée d’une médaille avec palme d’or, de trois médailles d’or de la chancellerie des ordres nationaux et de bien d’autres titres tels que ambassadrice universelle de la paix ou membre d’honneur à vie par l’asbl des notables belges mémoire du Congo. »
Le « malewa », créateur d’emplois et véritable centre d’intérêt…
« Il n’est plus ridicule aujourd’hui de manger dans le ‘malewa’. Ce petit commerce répond à la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la création des emplois », a souligné son conseiller en matière culturelle et sociale.
Après avoir procédé à la présentation des héroïnes, les femmes restauratrices communément appelées les mamans malewa, quelques-unes d’entre elles ont donné leurs témoignages en lien avec ce qu’elles exercent au quotidien.
« Nous ne sommes plus des mamans malewa, plutôt, des restauratrices grâce à la formation que nous avons reçue. Merci à la ministre Nathalie Aziza qui nous a remis des brevets », a fait savoir maman Louise.
Maman Godé, mère de 11 enfants, a, quant à elle, remercié l’initiatrice de l’activité, Nénette Masangu et surtout le garant de la nation.
« Nous sommes aujourd’hui considérées et nous maîtrisons maintenant la gestion financière. Merci à toutes les autorités, précisément au Président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi », a-t-elle lancé.
Maman Julie a, pour sa part, rendu hommage aux formatrices pour la notion d’hygiène qu’elles ont apprise.
Appel à la réglementation et au soutien du secteur…
Jocelyn Nappa, conseiller du ministre de l’économie nationale, a, de son côté, encouragé la génitrice de ce projet qui a honoré les « mamans malewa ».
Il a en plus appelé à la réglementation du secteur informel pour sécuriser les acteurs qui y œuvrent.
« Souvent les mamans travaillent dans l’informel sans documents légaux pouvant les sécuriser en leur permettant de s’intégrer dans le circuit économique formel. Le ministère reste engagé aux côtés de ces restauratrices des collectivités pour les soutenir dans ce sens. Il y a des fonds spéciaux que le Président de la République a mis à la disposition des petits commerçants. D’où la nécessité de se mettre en ordre par rapport aux documents commerciaux pour en bénéficier », a indiqué le conseiller Jocelyn Nappa.
L’ANADEC à travers son directeur général, Bienvenu Musolo, a manifesté son soutien aux femmes restauratrices, surtout que son institution a pour mission, entre autres, de former et financer les entrepreneurs.
Un message fort lancé par le biais de l’humour…
Il relève de noter que l’humour a été réservé dans cette cérémonie pour lancer un message poignant à l’endroit des hommes qui maltraitent leurs femmes dans les foyers.
Les Niota, ces humoristes en question, ont fait état dans leur scène d’un mari irresponsable qui a toujours laissé à sa femme 2500 fc pour la popote en lui obligeant de préparer du poulet ou du poisson accompagné des légumes. À son retour, la femme ne lui présente qu’un plat de légumes. Ce qui le rend souvent nerveux et n’hésite pas à tabasser sa pauvre femme.
L’occasion était toute trouvée pour les Niota de valoriser le travail des femmes restauratrices des collectivités qui élèvent et instruisent leurs enfants grâce à leurs « malewa »
Serge Musene