La Ministre du genre, famille et enfant, Léonnie Kandolo Omoyi, a présidé, le mardi 19 novembre 2024, au salon bleu de l’immeuble du gouvernement, à Kinshasa, la cérémonie du 24 ème anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
« L’histoire de notre pays est intimement liée à cet outil indispensable de plaidoyer pour la protection des droits fondamentaux des femmes en période de conflits. En effet, personne n’ignore que la République Démocratique du Congo totalise trois décennies d’une guerre nous imposée par le Rwanda, ses supplétifs du M23 et autres alliés, qui déstabilisent les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. À la suite de ces conflits, il a été documenté jusqu’à ce jour, des millions de morts, 7 millions de déplacés internes, de nombreuses victimes de violences sexuelles et autres formes de violations des droits des femmes et des jeunes filles », a déclaré Léonnie kandolo, lors de son speech lançant la cérémonie de Kinshasa autour du 24ème anniversaire de la résolution onusienne.
Malgré, les atrocités que font subir les ennemis externes et internes de la RDC aux femmes et aux filles, a-t-elle affirmé, le gouvernement ne cesse de ménager aucun effort pour restaurer la paix sur tout le territoire national en tenant compte des besoins sexo-specifiques dans sa consolidation sachant que sans la paix le pays ne peut pas atteindre les objectifs du développement durable d’ici 2030.
« J’ai le plaisir d’annoncer que la RDC vient d’élaborer et de valider son plan d’action 3, un outil important de plaidoyer qui va contribuer à améliorer efficacement la prise en compte du genre dans les instances décisionnellesle et le mécanisme de gestion des conflits aux différentes tables de negotiations’ de paix ainsi que dans la lutte contre les droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles en période de conflits. Évalué à 26 millions de dollars américains, ce plan d’action de troisième génération apporte des innovations par rapport à celui de la deuxième, car, il prend généralement en compte les conflits émergents, ayant pour composantes, notamment, la masculinité positive comme stratégie de prévention, la problématique d’accès aux ressources naturelles, la gestion des catastrophes naturelles, la problématique du blanchiment des capitaux et du terrorisme, la criminalité urbaine, la traite des personnes et la gestion de l’aide humanitaire », a éclairé la patronne du genre, famille et enfant.
Signalons que lors de sa prise des fonctions à la tête du ministère du genre, famille et enfant, Leonnie Kandolo avait fait de l’élaboration du plan d’action national de la troisième génération, l’une de ses priorités.
En guise de rappel, c’est dans le but d’intégrer la dimension genre dans la gestion et la résolution pacifique des conflits ainsi que dans la reconstruction post-conflits, que cette résolution a été adoptée le 31octobre 2000 par le Conseil de sécurité de l’ONU.