La célébration de l’édition 2025 de la Journée internationale des droits de la femme (JIF) s’est déroulée avec faste et solennité sur toute l’étendue du territoire camerounais. À l’instar de la place mythique du boulevard du 20 mai, à Yaoundé, qui a enregistré le passage de plus de 25 000 femmes pour le défilé, marquée par la présence dans la loge d’honneur de Chantal Biya, épouse du président de la République Paul Biya.
Placée sous le thème : “Pour toutes les Femmes et Filles : Droits, égalité et autonomisation”, l’évènement, qui a connu une ambiance particulière, a permis de voir l’uniforme de la femme médecin, ingénieur ou journaliste, toutes unies pour démontrer le visage des femmes autonomes sous le regard des membres du gouvernement autour de Chantal Biya.

La participation à ce défilé des femmes cheffes traditionnelles et militantes de la paix a enrichi le pas du brassage culturel avec les femmes réfugiées de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale), sans oublier les femmes de l’Empire du Milieu, embarquées dans ce train de défilé coloré du Cameroun.
Dans son message aux femmes, Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, s’est exprimée en ces termes :

“Cette autonomisation signifie qu’on va les sortir de la précarité qui les prédispose aux violences dont elles sont victimes. Ce 08 mars 2025, je lance un vibrant appel à la mobilisation de l’ensemble de la communauté autour de toutes ces actions, qu’elles viennent des pouvoirs publics, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des organisations de la société civile, des communautés, des familles ou des individus de bonne volonté.”
Messages significatifs des femmes lancés lors de cette célébration
Dans cette ambiance festive, l’on a pu noter les étendards frappés de messages et de symboles pour scander et crier au respect des droits de la femme, aujourd’hui, maintenant et demain.

Toutes ces pancartes ont été brandies en appel à mettre fin, par exemple, aux disparités salariales qui existent entre les hommes et les femmes. Sans oublier “LE STOP”, brandi par les femmes contre les acteurs des féminicides, matricides et toutes autres formes de violences à leur égard.
Sur leurs visages, elles ont porté la douleur de leurs semblables décédées sous les coups de leurs bourreaux. C’était un appel à mettre fin à la saignée sur toute l’étendue du territoire camerounais et au respect des droits fondamentaux de la femme.
Des plaidoyers visibles sur les pancartes et banderoles, avec au cœur de chaque wagon un message pour encourager la marche vers l’égalité et l’autonomisation. Des défis à relever grâce au soutien et à l’entrepreneuriat féminin, inclusif et durable, et surtout à la promotion de l’éducation pour toutes les filles sans distinction afin de préparer la relève et marcher sur les pas des profils inspirants dans les domaines de la médecine et des sciences au Cameroun.
La présence symbolique des femmes des zones anglophones secouées par les conflits
Ce 8 mars 2025 a également été marqué par la promotion de la paix, la tolérance et l’amour entre filles et fils du pays, à l’image des marées de femmes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, zones bien secouées par les crises sociopolitiques dans les deux parties anglophones du pays.
Ces femmes issues de ces deux régions en conflit ont captivé, par leur passage, l’attention de tous les spectateurs de ce défilé. Une communion entre femmes et filles du Cameroun, et surtout, un moment pour faire briller la lumière sur le Cameroun dans son immense diversité.
Rappelons que cette 40e édition de la Journée internationale des droits de la femme s’inscrit dans l’agenda de l’évaluation des douze points principaux du Plan d’Action de Beijing, au bout de 30 ans de sa mise en œuvre.
François Essomba, à Yaoundé, Cameroun