Editrice du magazine Femme d’Afrique, Madame Christelle Mpongo, jeune entrepreneure émergente, a remporté le deuxième prix de la catégorie jeunesse en marge du sommet de la SADC qui s’est tenu à Kinshasa du 18 au 19 juillet 2019 à l’hôtel Africana Palace. Dénommé « Voice and Choice », ce quatrième sommet du protocole de la SADC sur le Genre et le développement, a bénéficié du concours de Genders links, représenté par l’union Congolaise des Femmes de Media, Ucofem en sigle.
Pendant ces assises, plus de cinquante acteurs venus de différentes provinces de la RDC dont le Kwilu, le Kwango, le Kongo Central, le Haut Katanga, le Nord Kivu, le Kasaï Oriental et Kinshasa, ont mis en exergue les activités qu’ils mènent sur terrain en vue de mettre en œuvre l’un des aspects du Protocole.
Les violences basées sur le Genre, les médias, la jeunesse, le changement climatique, la bonne gouvernance, la santé sexuelle et reproductive, la Justice économique sont autant des filières répertoriées dans ce forum. A l’issue des travaux, deux candidats de chaque catégorie précitée ont été primés et sont conviés au sommet régional de la SADC en Afrique du Sud au mois de novembre en vue de représenter la RDC dans une nouvelle échéance, pendant la campagne d’activisme contre les violences faites à la femme.
Madame Christelle Mpongo, comme tant d’autres, a su proposer sa bonne pratique dans la catégorie Jeunesse devant un jury sélectionné des professeurs d’université, grâce à un modèle de présentation sur Power point. Sans détours, elle évoque cette riche expérience censée booster sa jeune entreprise à l’international.
Qui est ce leader ?
Je suis Christelle Mpongo, éditrice du magazine Femme d’Afrique. Un support médiatique qui met les activités des femmes en avant, qui milite pour l’auto prise en charge de la femme par elle-même. J’offre à toutes les femmes un espace pour s’exprimer et promouvoir leurs activités. Le magazine a deux formats : le dur et le web site qui est www.femmedafrique.net.
Quelle est votre vision par rapport à la femme ?
Pousser la femme à se prendre en charge afin d’être plus autonome. Promouvoir les talents de la femme dans tous les domaines qu’elle exerce. Encourager la femme à faire mieux pour booster toujours son image face vis-à-vis de la société.
Que faites-vous ? (détails)
J’approche les différentes femmes en faisant des interviews, en réalisant leurs portraits de leur travail et en interrogeant leur parcours.
Qu’avez-vous déjà initié comme action ?
A part avoir un magazine en version papier, j’ai créé un web site en vue d’atteindre les femmes d’ailleurs. Au travers de l’Ucofem, j’ai eu à former les jeunes journalistes femmes de moins de trente ans sur l’écriture web en partenariat avec FreePress Unlimited.
Quelles sont vos plus grandes réalisations au niveau communautaire ?
Aujourd’hui, la jeune fille trouve son modèle au travers des différents portraits et interviews réalisés sur les différentes femmes ayant excellé dans leurs domaines respectifs. Nous gagnons aussi les espaces de vente en ligne ainsi que des boutiques pour la vente du magazine.
Quelles sont les qualités de leadership censées vous permettre de réaliser les changements souhaités ? Comment vos compétences en leadership ont eu un impact au niveau individuel, communautaire et politique ?
Etre toujours à l’écoute des femmes, les côtoyer tout le temps pour mieux cerner leurs besoins, y réfléchir et en trouver des solutions. Cette attitude m’a permis de mieux connaitre ce qui se passe tout autour de moi et collecter des informations pouvant aider les femmes et à faire avancer chacune d’elle dans sa filière respective.
Quel est votre contribution au combat pour l’égalité de sexes ?
Je prends tout simplement l’exemple de ma rédaction qui est mixte. Un magazine féminin mais qui emploie aussi des hommes. Le genre est respecté car les journalistes hommes et femmes travaillent ensemble dans une bonne ambiance.
Quels sont vos projets futurs ?
Faire de ce support médiatique une tribune où les femmes y passeront pour parler de leurs activités et réalisations. La création des centres de formations pour jeunes filles dépassant l’âge de la scolarisation dans plusieurs domaines me tient également à cœur.