Âgée de 27 ans, Hélène Tshela est mère d’un enfant. Pour sa survie et celle de son enfant, cette jeune dame vend les pains dans des rues de Kinshasa.
» C’est à 18 ans que je me suis lancée le commerce du pain en parcourant toute la journée les quartiers de la ville. Après la mort de mon père, ma famille et moi n’ayant pas de quoi vivre, nous nous sommes lancées dans l’informel ( Article 15). J’ai arrêté mes études en 4ème des humanités juste après le décès de mon père. Je rêvais de devenir une couturière de renommée. Hélas, la vie me l’a privé faute de moyens à relaté Hélène Tshela.
Et de renchérir: « C’est vrai que je suis mère célibataire mais , chaque jour, je me bats pour la survie et la scolarisation de mon enfant. Ce n’est pas facile avec la conjoncture de notre pays mais nous croyons avec l’aide du seigneur que l’avenir sera meilleur ».
» Mapa!Mapa (du pain !du pain) ». C’est avec ces signal que chaque jour , Hélène réveille reveille tôt le matin , soit vers 6 heures ses clients. Elle fait déjà le porte-à-porte pour vendre ses marchandises.
» Nous courons beaucoup des risques. Chaque matin vers 4 heures nous sommes obligés de se rendre à la boulangerie pour avoir du pain a temps et, si la journée est favorable, nous epuisions nos marchandises aux alentours de 14 a expliqué Tshela , déplorant le fait que
le commerce du pain est devenu de moins en moins rentable à Kinshasa, avec la guerre Russie vs Ukraine qui a provoqué la rareté de la farine « Je gagne tout juste de quoi nourrir ma famille, par exemple, avec une commande de 40.000fc, soit (20$), je gagne seulement 10.000fc de bénéfice et nous ne sommes payées qu’à la fin du mois par la boulangerie. Il m’arrive de toucher 150.000 à 200.000 fc le mois », a-t-elle signifié.
Attrayante, souriante…, Hélène Tshela ne tient pas compte des moqueurs ou des provocateurs ou encore des goguenard. Malgré son jeune âge, la vente des pains est devenu un métier pour elle. Car tous les métiers sont dignes d’intérêt l, comme dit un adage: » il n’y a pas de sot métier, il n’y a que des sottes gens ». Comme elle, présentement dans la capitale de Kinshasa, tant de femmes exercent le commerce du pain.
NAOMIE MPILA