Le safoutier connu scientifiquement sous le nom de « Dacryodes edulis» est l’un des arbres les plus intéressants à planter lorsqu’on veut attirer chez soi un peu de la vie sauvage qui préfère normalement les endroits peu fréquentés par les humains. Abeilles et papillons, colibris et orioles y trouvent là un gîte et une nourriture à la hauteur de leurs espérances.
Le safoutier est un arbre d’Afrique tropicale et équatoriale qui produit un fruit dont le nom est le safou. En français courant on appelle ce fruit « prune » mais ceci est une appellation erronée très employé au Cameroun par exemple. Tout comme au Gabon, où il est spécifiquement appelé « Atanga ». Il existe plusieurs variétés de safoutiers, et l’on parvient à les distinguer par la variété des couleurs d’un fruit à un autre, du rose clair au bleu marine en passant par le bleu ciel et le violet. Le safou renferme un noyau et sa chair est souvent grasse.
Le Safou : une richesse méconnue de la gastronomie africaine
Le safou est donc un fruit typiquement africain, cultivé pour l’instant uniquement en Afrique. Pour l’instant car ce fruit suscite un intérêt croissant et sa culture, actuellement en forte progression, pourrait fort bien déborder du continent noir. En effet le safou est très nutritif. Il n’a certes pas le goût sucré qu’on attribue habituellement aux fruits. Tout comme l’olive ou l’avocat avec lesquels il a décidément quelques similitudes, c’est un fruit gras qui contient peu de glucides. Les principaux constituants de l’huile extraite de la pulpe sont des acides gras palmitique (41-48%), oléique (20-27%) et linoléique (21-29%).
Le safou est par ailleurs riche en minéraux : phosphore, calcium, manganèse, fer, cuivre, zinc, etc. Cueilli dur, certains apprécient son goût légèrement acidulé lorsqu’il est encore un peu ferme, d’autres succombent aux charmes de sa pulpe crémeuse lorsqu’il est arrivé à maturité. Pour le faire mûrir, rien de plus simple. Il suffit par exemple de l’enfermer dans un bocal et le mettre dans un endroit bien chaud de la maison. Et si vous constatez qu’un mycélium blanc s’est développé à sa surface, soyez rassuré, cela n’affecte en rien le goût du fruit.
Son goût ? Comment dire ? Qu’il est surprenant, très spécial. Il y a ceux qui disent qu’il a quelque chose d’épicé, ceux qui lui trouvent une tonalité musqué. Il fait penser à tout mais ne ressemble à rien. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne manque pas de corps. Il a de la présence en bouche et ses arômes chambrés sont intenses. Consommé nature, le safou est étonnamment nutritif. Une petite dizaine de safous, soit moins de 50 grammes de matière dans l’estomac, suffiront généralement à vous rassasier.
Les Bienfaits
Plusieurs études prospectives et épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de fruits et de légumes diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. Le safou a plusieurs vertus préventives et thérapeutiques; il permet donc de guérir plusieurs malades telles que : la Constipation, le Cancer, l’Ostéoporose., les Lipides sanguins, les Maladies cardiovasculaires, et l’Anxiété.
Consommation
La peau du safou appelée la pulpe, et le tégument qui recouvre son noyau sont comestibles. Dans les régions et pays (Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale…) d’où il est originaire, le safou se consomme plutôt cuit, mais aussi séché.
Il y a principalement trois manières de le cuire : par immersion dans l’eau bouillante, sur la braise et enfin sur une plaque chauffante ou dans un four et saupoudré de sel ou sans sel.
On peut également le consommer cru, auquel cas il est plus apprécié mi-sec ou mou sur au moins une partie de sa surface.
Mais il ne mûrit pas de façon aussi uniforme que l’avocat. Certains préfèrent le consommer avant qu’il ne mûrisse complètement, car ils apprécient le goût acidulé des parties encore croquantes. Il a aussi des propriétés somnifères.