Dans le cadre de leur mission de défense des droits humains et de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), les ONGs Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) et l’Association pour le Développement Social et la Sauvegarde de l’Environnement (ADSSE), ont intensifié leurs actions de plaidoyer en faveur des survivantes des VBG et des enfants vulnérables dans la province du Kasaï Central.

Trois plaidoyers ciblés ont été menés auprès de membres du gouvernement provincial, avec des propositions concrètes et urgentes :
1. Statut d’indigence et Activites génératrices de revenus (AGR) : plaidoyer auprès de la Ministre des Affaires sociales. La première démarche a été adressée à la Ministre provinciale des Affaires sociales, Marie Isabelle Bampende en vue d’obtenir :
– La délivrance d’un document officiel de statut d’indigente pour les survivantes des VBG encadrées par les ONGs FMMDI et ADSSE ;
– L’octroi de documents légaux d’autorisation d’exercer des AGR afin de sécuriser leurs initiatives économiques.
Ce statut permettrait aux bénéficiaires d’être exemptées de certaines taxes dans les marchés, de réduire les tracasseries administratives et de bénéficier de la protection sociale de l’État.
2. Budget pour la scolarisation des enfants vulnérables : Plaidoyer auprès du Ministre du budget.

Le second plaidoyer est adressé au Ministre provincial du Budget, Pierrot Mutela Mukendi. Il recommande l’inscription d’une ligne budgétaire dédiée à la prise en charge scolaire des enfants vulnérables notamment ceux nés de viol ou victimes directs des violences sexuelles.
Ce soutien est jugé crucial pour rompre le cycle de la pauvreté, permettre l’accès à une éducation digne et rétablir l’espoir chez ces enfants souvent marginalisés.
3. Application de l’édit provincial : plaidoyer au Ministre de l’éducation.
Enfin, auprès du Ministre provincial de l’Éducation, Honoré Mutshipayi Balowe, les deux ONGs ont insisté sur la mise en application effective de l’édit n°009/KC/2022 du 03 février 2022, relatif à la scolarisation et à la protection des enfants victimes des violences sexuelles et/ou nés de viol.
Cet édit constitue un cadre juridique essentiel, mais encore peu appliqué sur le terrain, selon ces actrices communautaires.

À l’issue de ces trois démarches, les membres du gouvernement concernés ont exprimé leur soutien aux propositions présentées. Ils ont reconnu que l’État a l’obligation de protéger les plus vulnérables et de garantir aux enfants un avenir à travers une éducation inclusive et équitable.
Il faut souligner que ces actions s’inscrivent dans la mise en œuvre du projet Justice, Autonomisation et Dignité de la femme et de la jeune fille (JAD), financé par les Affaires Mondiales du Canada à travers le PNUD. Un projet qui vise à renforcer la résilience des femmes et filles survivantes des VBG et à améliorer leur accès à la justice, à la protection sociale et à l’autonomisation économique.

Les ONGs FMMDI et ADSSE ont réaffirmé leur engagement à accompagner les autorités provinciales dans la concrétisation de ces engagements en faveur des survivantes des VBG et des enfants vulnérables.
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia




