Il y a quelques années, j’ai trouvé passion dans la terre. Mais comment concilier ce bien-être à la productivité? J’ai opté de me lancer dans l’agriculture, sans maîtrise du secteur, ni planification.
Comme on pouvait s’y attendre, j’ai enregistré des pertes énormes, entre autres, le non respect du calendrier agricole, la production insuffisante, le vol ou les pertes post-récolte. Le sol de ma concession étant sablonneux, cette première expérience était catastrophique.
RÉSILIENTE que je suis, j’ai fait recours à un agronome expérimenté, qui m’a peint un tableau agricole.
J’ai décidé de capitaliser avec l’agropastorale, une production en chaîne de valeur : Production-transformation-commercialisation.
Ceci m’a permis de me familiariser avec le secteur, d’identifier les moments propices pour la culture, de suivre l’évolution de la production, et d’éviter de me retrouver avec une grande quantité des invendus, qui pourrissent sous mes yeux. Quelle douleur !
Un suivi régulier m’a permis d’éviter certaines négligences des ouvriers et minimiser le vol. La transformation m’a permis de conserver longtemps les produits et éviter considérablement les pertes post-récoltes.
Grâce à mon large répertoire et mon réseau, je propose mes produits à la vente bien avant même la finalisation du processus de transformation.
Résultat : presque 70% de la production est vendue bien avant. Il ne me reste que la livraison.
Je ne cris pas que tout est rose, mais depuis les trois dernières campagnes, on enregistre progressivement le retour sur investissement, même si les bénéfices ne sont pas encore comme voulu.
Je continue à explorer d’autres possibilités pour accroître la rentabilité. JE RESTE CONFIANTE, L’AGRICULTURE PEUT CRÉER RÉELLEMENT DE LA RICHESSE AU CONGO.
Wait and see
Femme d’Afrique Magazine