Styliste de renom, Jessica Ekila Bossekota est surtout connue par sa marque de vêtements « MUINDU by Muasi ». Elle est aussi Directrice-générale de l’agence de management et formation via « MY.OWN Agency » qu’elle vient de créer récemment. Infographiste, dessinatrice de plan d’architecture, scénariste, ancienne danseuse professionnelle et professeure de danse, Jessica Ekila Bossekota est une passionnée qui vit de son art. Diplômée en architecture intérieure, elle possède des atouts accomplis en la matière. Captivante, séduisante, distincte et élégante par sa représentation soignée mise en valeur par des tenues vestimentaires bien choisies, l’ambassadrice de la beauté congolaise qu’elle est préfère toujours se présenter à la troisième personne. Une habitude répulsive, résiliente, frustrante, stratégique, ou simplement une façon d’être ? Elle accepte néanmoins de partager, dans une interview accordée à Femme d’Afrique Magazine, son côté moins connu du public, son passé le plus sombre, ses échecs et bien évidemment ses exploits et ses efforts consentis pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.
Qui est Jessica Ekila Bossekota ?
Jessica Bossekota Ekila est une femme battante, réaliste et dévouée envers les gens qui l’entourent. De nature timide mais extravertie afin de camoufler cette partie moins connue d’elle. C’est une mère d’un enfant fait naturellement mais officieusement maman de beaucoup d’orphelins grâce à sa fondation et les liens créés avec d’autres enfants durant son parcours.
Quel est votre parcours ?
Diplômée en architecture intérieure, elle a le don et l’amour pour tout ce qui est appelé Art. Anciennement danseuse professionnelle et professeure de danse, elle a été, notamment, lauréate d’un concours de photographie. C’est ainsi qu’elle a eu l’occasion de remettre l’un de ses tableaux au prix Nobel de la paix, le Dr. Dénis Mukwege (tableau exposé jusqu’aujourd’hui à l’hôpital Cesar de paepe à Bruxelles).
Infographiste en ses temps perdus ou encore dessinatrice de plan d’architecture, elle se consacre dans le stylisme via sa marque de vêtements MUINDU by Muasi et est Directrice d’une agence de management et formation via MY.OWN Agency qu’elle vient de créer récemment. Dans tout cela, elle n’oublie pas sa cause qui est d’aider et d’apporter un plus à l’apprentissage de la langue des signes, ici, à Kinshasa. (Fondation Elaka, fondée en 2014).
Et si c’était à refaire, opteriez-vous pour le même choix ?
Effectivement, tout ce parcours fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. C’est sa carte de visite. Co- scénariste du film « Comme une envie de bouger », une histoire des sept adolescents qui vivent en internat dans un espace privé de liberté, portés par leurs ambitions, ils décidèrent de tenter l’aventure au-delà des frontières établies.
Est-ce à dire que vous vous identifiez en quelque sorte dans ce film en faisant ressortir un passé sombre de votre vie ?
Oui et non, dans la quête de vouloir accomplir ses ambitions, Jessica n’a peur de rien. Cependant, elle n’aurait pas à fuir quoique ce soit pour y arriver !
Du mannequinat au cinéma, pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
Le cinéma lui est tombé dessus par hasard lors d’un projet scolaire. C’était une nouvelle expérience à tenter et qui sait où cela pourrait l’amener dans le futur !
Pouvez-vous nous relater vos moments fous, vos angoisses au quotidien, vos doutes de ne pas réussir ou de revenir à la case de départ ?
Dans la réussite de quoique ce soit, il y aura toujours plus d’échecs que de réussite ! C’est quelque chose qu’elle n’oublie pas ! La persévérance après l’échec est le plus dur. Elle a longtemps eu du mal à garder la foi après certaines chutes. Revenir à la case départ fut périodique durant toute sa vie. Le plus fatiguant et dur travail est d’être médiatisé et de vivre ses échecs à la vue de tous. Après avoir été salie mainte fois, jugée sévèrement suite à l’obtention de sa couronne, cela a été un réel cauchemar ayant laissé des séquelles lesquelles lui ont fait grandir, mûrir plus rapidement que la norme. Ce n’était pas facile de se reconstruire à la vue de tout le monde pour une jeune femme de 24 ans à l’époque ! La pression extérieure lui ont fait énormément pleurer et douter d’elle. La confiance en soi se travaille tous les jours…
La naissance de son fils hors mariage a été la goutte d’eau qui a débordé le vase, la toile s’en est donnée à cœur joie pour critiquer son mode de vie. Être mère sur les réseaux est constamment un challenge car beaucoup pense être une meilleure mère qu’elle !
Pourquoi vous parlez de vous à la troisième personne ?
Parler de moi à la troisième personne est pour moi l’un des seuls moyens de me détacher du personnage médiatisé que je suis. C’est comme si je parlais d’un rôle. Un rôle pas faux mais celui que je permets au monde de voir, une certaine partie de moi afin de me protéger, ne serait-ce que le peu qui me reste de mon intimité.
L’incontournable Jessica Ekila s’apitoie-t-elle sur son propre sort ?
Je ne m’apitoie pas sur mon sort car je l’ai choisie… je m’apitoie sur le monde extérieur et ses jugements.
Quels sont vos projets d’avenir en tant mannequin et entrepreneure ?
J’essaie d’être un peu moins mise en avant même si j’implique énormément mon personnage dans mes Business car après tout, c’est ce qui m’a ouvert certaines portes. Je me concentre sur mon agence et mes modèles tout en leur expliquant que ce monde-là il est parsemé d’échecs pour réussir.
Quelles sont les valeurs de réussite professionnelle que vous prônez personnellement ?
Le réalisme ! Garder en tête que l’on peut tout avoir sans trop vouloir ! L’abus apporte énormément d’excès nuisibles ! Il ne faut jamais oublier cela.
Votre mot de la fin !
Les opportunités se provoquent mais tâchez de ne pas provoquer les mauvaises choses et à n’importe quel prix. Ayez foi en Dieu et en vous-même. Le temps, celui de Dieu est toujours le meilleur. Soyez patients, rare sont les succès rapides qui perdurent.