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Entrepreneuriat

Formation des femmes à l’entrepreneuriat, gage d’autonomie

En République démocratique du Congo, la problématique de l’autonomisation de la gent féminine ne cesse d’alimenter le débat dans l’espace public. À Kinshasa, plusieurs femmes en milieu urbain restent dépendantes des hommes. L’une des raisons qui expliquent cette situation est le manque de formation sur l’entrepreneuriat. Experte en entrepreneuriat, Justine Mwadi Kadima considère la formation comme un moyen efficace pour accroître l’autonomisation de la femme congolaise. Licenciée en gestion de projets et entrepreneuriat à l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP), elle intervient également comme formatrice dans quelques centres professionnels spécialisés dans ce domaine.

Femme d’Afrique Magazine (FAM) : L’autonomisation des femmes, est-ce une bonne chose dans le contexte culturel congolais ?

Justine Mwadi Kadima (JMK): Affirmatif. A ce jour, avec l’évolution du monde, l’automatisation de la femme n’est pas seulement importante mais aussi impérative et nécessaire. Nous ne sommes plus dans un contexte sociétal où la femme doit tout attendre de l’homme d’autant plus qu’elle a un potentiel, un talent et toutes les capacités qu’il faut pour gagner en autonomie.

FAM : Quel état des lieux dressez-vous de la situation de la femme congolaise en matière d ‘autonomisation?

MK : La majorité des femmes congolaises, soit 85%, demeurent dépendantes de leurs maris. Celles qui ne sont pas mariées se retrouvent aussi dans la même situation d’extrême précarité. Nous avons des pesanteurs sociales qui constituent un grand obstacle à l’autonomisation de la femme. Les religions, les sectes, ou encore des croyances, comptent parmi les causes qui freinent son autonomisation. Par ailleurs, le déficit de formation constaté chez les femmes explique le peu d’intérêt qu’elles accordent à l’entrepreneuriat en se réservant de s’y engager. Et pourtant, une femme formée à un métier a mille chances de décrocher un travail qui peut lui permettre d’être autonome.

FAM : Quelles actions faudrait-il mettre en œuvre pour inciter les femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat ?

JMK : Les stratégies sont multiples. D’abord, il faut commencer par créer des centres de formation professionnelle sur l’entrepreneuriat dans chaque commune. Ensuite, organiser des campagnes de sensibilisation porte-à-porte, de bouche à oreille et à travers les médias, pour expliquer au public-cible, la nécessité et l’importance de ces formations. Enfin, faire en sorte que la formation sur l’entrepreneuriat soit gratuite, ou mieux, à la portée de toutes les bourses.

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