La deuxième édition de Foire des femmes médias à Kinshasa s’inscrit dans le cadre du plaidoyer de la réforme légale des médias pour une meilleure jouissance de la liberté de la presse en RDC, levant ainsi les barrières à une représentation des femmes dans les médias. Cette édition évolue sous la tutelle de l’organisation de l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) et de l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE) avec l’appui technique de l’Internews.
C’est sous le thème « Le leadership féminin en milieu de travail dans le contexte lié à la Covid-19 » que s’ouvre le lancement de la première journée de la Foire des femmes médias. Il sera question, durant trois jours, soit du 29 au 31 mars, d’échanges, d’expositions et de réflexions entre les femmes des médias expérimentées afin de valoriser le travail de la gent féminine dans le monde des médias. Le leadership féminin en milieu de travail dans le contexte lié à la Covid-19, tel est le thème exploité le lundi 29 mars dernier à l’ouverture de la première Journée de la Foire des femmes médias.
Il s’agit d’une activité riche d’échange et de connaissance, ont argumenté les organisateurs de ces assises dès leur ouverture officielle. Les représentants des Ministères de la communication et des médias, du Genre et Famille, de la Directrice Générale de la délégation générale à la Francophonie, ainsi que les ambassadeurs de Suisse et des USA ont, lors du lancement des activités, participé à une visioconférence. Des panels des hommes et des femmes en SIC de renom ont animé la première journée.
Laurette Mandala, la Directrice -Génération d’Univers Groupe télévision s’est questionnée, dans son intervention, sur la contribution des femmes-journalistes dans de leurs rédactions : « Les femmes journalistes n’ont pas cet esprit compétitif face aux collègues hommes en ce qui concerne les postes de direction ». Un argument qui trouve son origine, d’après Patient Ligodi, Directeur-Général de Next Corps, dans les inégalités entretenues dans les médias lesquelles reflètent l’image des sociétés congolaises.
« Les femmes nous-mêmes mettons de barrière », a fait savoir, dans son exposition sur le leadership dans le milieu du travail, Grace Ngyke, Présidente de l’ACOFEPE. Elle a invité les professionnelles des médias à prendre conscience de leurs parts et à manifester l’intérêt à chercher de se former à tout prix. Pour sa part, la Professeure Bayedila, n’a pas admis cette approche consistant à faire passer la femme pour une faible victime sans défense dans son environnement professionnel. « Je ne donne pas l’accès à ce blocage. On ne me bloque pas. Je suis arrivée à un niveau tel que je ne sens pas cette différence entre femme et homme », a-t-elle avoué.
Après la séance inaugurale, d’autres interventions les unes aussi riches que les autres ont ponctué cette deuxième édition de Foire des femmes médias qui se tient dans une ambiance bon enfant sur fond de retrouvailles.