Entre méfiance jusqu’au sommet des institutions qui sont à compter au bout des doigts, les vaccins contre la Covid-19 n’ont pas fait recette jusqu’à présent en République démocratique du Congo, dont le variant Omicron est venu avec force de contamination.
A l’aube du Nouvel an, Kinshasa vit dans un engouement à tel point que la lutte contre la pandémie de Covid-19 n’est plus une priorité.
Des taxis-bus et taxis sont pris d’assaut dans la capitale mégalopole où ceux qui embarquent et débarquent s’entrelacent les uns sur les autres à la conquête des bonnes adresses des boutiques d’habillement, de cosmétique, de maroquinerie, des étalages, des restaurants et autres. Il y aussi des terrasses, bars et night-clubs, discothèques qui sont envahis de part et d’autre. L’ambiance est assurée.
«Ici, tout Kinois cherche à bien célébrer la fête de Nouvel an. C’est comme si les morts sont ressuscités puisque la façon dont les gens se bousculent à travers la ville, nous pousse à se poser tant de questions. Impossible!», s’est exclamé un jeune Kinois.
« La barre de contamination dominée par le variant Omicron sur fond d’une quatrième vague annoncée au début décembre a été vue à la hausse et se propage vite. Une situation caricaturée d’être «explosive» et qu’il nécessiterait une intervention nécessaire afin d’éviter le pur », avait prévenu, le 15 décembre dernier, le Professeur Jean-Jacques Muyembe, virologue et coordinateur de la riposte face à la pandémie de Covid-19 en RDC. Et d’interpeller les Kinois: « dans la capitale Kinshasa, 80% des lits des hôpitaux sont occupés, il y a beaucoup de malades. Si on continue comme ça on arrivera à 100% d’occupation des lits». Une réalité inquiétante qui laisse à désirer. En cette période de festivité même les autorités censées veiller au respect de gestes-barrières semblent relâcher. «Les Kinois en cette période de festivité oublient vite et facilement que la maladie existe. Certaines pratiques d’hygiène simples mais qui sauvent telles que les gestes barrières sont placées dans la corbeille aux yeux des autorités qui ne réagissent pas», s’est indignée une Kinoise. Ce qui est pire, a-t-elle poursuivi, à Kinshasa, c’est lorsque quelqu’un tombe malade ou ne se sent pas bien au lieu d’aller à l’hôpital pour se soigner ou faire un test PCR, il préfère privilégier la fête de fin d’année après quoi il s’y rendra plus tard pour se faire soigner.
Les tests PCR et la vaccination se raréfient de plus en plus dans les hôpitaux publics, a constaté Thérèse, infirmière et membre de l’équipe de riposte contre Covid-19, insistant sur la nécessité de se vacciner.
Le port de masque qui est obligatoire sur la voie publique, il suffit de compter à bout des doigts des gens qui le respectent. A faire à suivre.
Cet article a été réalisé avec l’appui de l’union européenne internationale Partnerships@EUPartnerships