Entrepreneuriat

Autonomisation des femmes : La Fondation Grâce à ma Mère dote 50 jeunes filles des kits métiers de démarrage

La fondation Grâce à ma mère (GRAME) a procédé, ce samedi 05 octobre 2024, à la remise des certificats et des kits métiers de démarrage à 50 jeunes filles désœuvrées de la commune de la N’sele après une période de formation en esthétique générale, en éducation sexuelle, en santé de la reproduction, en entrepreneuriat et en éducation financière.

Avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Population UNFPA-RDC et le financement du fond norvégien, la Fondation Grâce à ma Mère que dirige madame Julie Nsuele Manika, a organisé, à cette occasion, un triple événement.

Hormis la remise des kits métiers de démarrage d’une activité économique à ces 50 jeunes filles de la commune urbano-rurale de la N’SELE, la fondation grâce à ma mère a donné le go pour le lancement de la campagne de dépistage gratuit du Cancer de sein dans le cadre d’octobre rose et a également célébré son troisième anniversaire.

 » Ces jeunes filles ont fait preuve de détermination, de courage et d’engagement pour obtenir des compétences précieuses qui leur permettront de construire un avenir meilleur. Ce programme de formation a été conçu pour offrir des opportunités et outils essentiels pour leur perfection personnelle et professionnelle. A travers cette initiative, la fondation grâce à ma mère réaffirme son engagement sur l’autonomisation des femmes et des jeunes filles », a déclaré Julie Nsuele, présidente de la fondation grâce à ma mère.

A en croire la  présidente de la fondation GRAME, la remise de ces  kits métiers  permettra aux  lauréates d’être financièrement autonomes. Madame Julie Nsuele a déclaré qu’elles sont dorénavant capables de gagner de l’argent, même juste après cette cérémonie grâce à ces outils qu’elles reçoivent.

« Il est vrai que trois ans, ce n’est pas beaucoup d’années, mais nous avons réalisé beaucoup de choses. Depuis sa création le 25 septembre 2021, la fondation grâce à ma mère oeuvre pour la promotion de l’autonomisation réaliste des performances de la femme congolaise à tous les niveaux », a renchérit la présidente de la fondation grâce à ma mère, évoquant la question relative à l’anniversaire de la fondation.

« Les engagements, les solidarités des Nations, nous ont permis d’apporter notre petite contribution dans l’amélioration des conditions de vie de notre population, avec une mention particulière sur les femmes et les jeunes filles dans la création des richesses. Je ne ménage donc aucun effort pour la lutte contre la pauvreté en créant des activités génératrices des recettes. C’est ainsi que nous poursuivons notre programme des formations gratuites afin de contribuer au développement socioéconomique de notre pays. Nous avons sensibilisé de milliers de femmes et mobilisé plus de deux milles femmes comme membres effectives. La formation étant notre cheval de bataille, nous avons déjà formé, en six éditions, plus de 1500 femmes et accompagné environ plus de 830 avec des kits métiers de démarrage des activités économiques. La santé étant la condition de base pour exercer, nous avons mis en place des programmes sur la santé sexuelle et reproductive avec l’appui de l’UNFPA, notre partenaire que je remercie; le dépistage gratuit du cancer de sein et du cool utérin, avec l’appui de notre partenaire l’hôpital Monkole, avec déjà un échantillon de 1500 femmes dépistées gratuitement. Nous avons testé une série d’actions sociales en faveur des personnes nécessiteuses, notamment les orphelins, les personnes du troisième âge, les déplacés des guerres, les dépendants des militaires et les personnes vivant avec handicap », a expliqué Julie Nsuele. 

Pour sa part, le représentant du fonds des Nations unies pour la population en Rdc (UNFPA) a noté que malgré les avancées enregistrées en Rdc sur l’accès à l’éducation ou à l’enseignement primaire durant cette dernière décennie, un nombre considérable d’enfants âgés de 5 à 7 ans sont toujours hors de l’école et les filles sont malheureusement plus victimes que les garçons.

 » Les discriminations liées au genre, les grossesses non désirées, les mariages précoces, la pauvreté, les guerres, l’insécurité récurrente, notamment dans la partie est du pays,  sont autant des facteurs qui sont à la base de cette problématique. Les prix à payer sont énormes tant sur le plan individuel, communautaire que national », a-t-il souligné.

La représentante de la ministre du genre, famille et enfant a commencé par encourager les lauréates pour leur détermination avant de remercier les organisateurs pour leur contribution à la promotion de la nouvelle génération des femmes leaders, tout conseillant les jeunes filles de ne jamais oublier qu’elles sont des architectes de leur propre vie.

L’honorable Dominique Munongo, rapporteur adjoint de l’assemblée nationale, a quant à elle, partagé son expérience personnelle avec ces jeunes filles qui, dans la plupart de cas, sont en train de traverser les mêmes situations qu’elle avait connu, il y a de cela plus de trente ans. Elle a, en bonne mère de famille, exhorté les jeunes filles à persévérer et à croire que rien n’est perdu d’avance car avec l’aide du très haut, un avenir meilleur est possible.

La représentante des lauréates a, dans son mot de circonstance, remercié la présidente de la fondation grâce à ma mère ainsi que tous les partenaires pour cette formation qui les rend utiles dans la société, avant qu’elles ne puissent présenter leur cadeau à madame Julie Nsuele qui a également célébré son anniversaire de naissance à cette occasion.

Dans cette ambiance festive, les lauréates ont témoigné leur gratitude à la présidente de la fondation grâce à ma mère, qu’elles appellent affectueusement, la mère du monde, en lui offrant symboliquement une chèvre.

Serge Musene 

L'auteur

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