Le Musée national de Yaoundé a abrité du 20 au 27 Juillet 2025, les mondiaux de la Coupe du monde des journalistes culturels.
Un événement majeur qui a enregistré la participation de 11 pays de l’espace francophone. Un rendez-vous organisé par le Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun (RJ2C), placée sous le thème : « l’architecture comme reflet des sociétés. »
Rendue à la 6ème édition, la Coupe du Monde de la Presse Culturelle a rassemblé des journalistes culturels du monde entier pour des ateliers, conférences, concours et rencontres, ayant pour vocation, mettre en relief l’identité culturelle des pays africains.
La cérémonie d’ouverture riche en couleur, a été rehaussée par les présences des représentants du Ministre des Arts et de la Culture, ainsi que celui du Ministre de la Communication et autres hautes personnalités.
Ainsi, le village culturel de l’événement, qui était installé à l’esplanade du Musée national, s’est mué en une véritable mini-foire économique, où entreprises de presse, artistes et créateurs de contenu ont eu à exhiber leur savoir-faire.
Selon Laurentine Assiga, Présidente du Comité d’organisation des mondiaux de la presse culturelle édition 2025, et par ailleurs Présidente de l’Association des journalistes culturels du Cameroun : « Ce lieu est symbolique, chargé d’histoire et de mémoire du Cameroun, en rappelant que la culture peut être moteur de visibilité, d’attractivité et de croissance.»
Laurentine Assiga, a également insisté sur la nécessité pour les architectes de développer des approches originales et adaptées aux réalités de chaque pays, plutôt que de reproduire simplement des modèles existants.
À cet effet, elle a cité en exemple l’architecture sénégalaise, qui reflète les valeurs et les traditions du peuple sénégalais, ou encore l’exemple de l’architecture Mousgouum, au Cameroun, qui se caractérise par des cases obus qui reflètent l’identité de ce peuple de l’Extrême-Nord Cameroun.
« Cet événement a mis l’accent sur la digitalisation des contenus et comment les journalistes peuvent apporter de la plus-value à leurs contenus. Ceci vise à promouvoir la culture camerounaise et à offrir des opportunités de découverte et de partage pour les participants. En plus, cet événement offre des opportunités de formations et de networking pour les journalistes et les professionnels de la culture», » a indiqué Laurentine Assiga.
Dans le volet des distinctions, le Comité d’organisation de cette grande rencontre, a prévu des récompenses à décerner aux plus talentueux dont le Grand Prix Francophilie des Médias, l’une des grandes innovations de cette 6ème édition, où la culture a été au cœur avec l’organisation de showcases musicaux, de démonstrations de mode et de design, destinés à célébrer la diversité culturelle.
C’est dans ce même tempo quecette retrouvaille culturelle s’est déportée au Palais des congrès de Yaoundé, qui a pris le relais en abritant la clôture qui s’est achevée en apothéose dans ce haut lieu de rencontre internationale qui a dévoilé tous les lauréats de l’édition de 2025, du Grand prix Francophilie des Médias consacré à l’idéal journalistique.
À ce propos, trois distinctions étaient mises en jeu, notamment celles de meilleur journaliste culturel, meilleur média culturel et meilleur photo journaliste culturel. Sur plus de 200 candidatures reçues, 35 finalistes ont été sélectionnés pour la phase finale.
Il incombait donc au Président du jury de départager tous les postulants à un des prix mis en jeu. Une lourde tâche qui a résidée sur les épaules de Salla Fatoumata Allawaly, une jeune journaliste culturelle d’origine guinéenne, en service à la Radio-Télévision guinéenne (RTG).
Elle a réagi en sa double qualité d’invitée spéciale et Présidente du Jury du grand rendez-vous culturel de l’année 2025. Ainsi, Salla Fatoumata Allawaly arborant fièrement une robe de textile guinéen, a d’abord tenue à promouvoir les échanges culturels entre le Cameroun et la Guinée Conakry, tout en se positionnant comme Ambassadrice des relations culturelles entre ces deux pays.
En se prononçant finalement sur les critères d’éligibilité des lauréats, la Présidente du jury Salla Fatoumata Allawaly a faitsavoirquele travail et le dévouement sont des critères importants pour évaluer les candidats. « L’écriture et la manière de parler ont été des critères clés pour évaluer les candidats », a-t-elle précisé.
Dans cette édition 2025 des mondiaux de la presse culturelle Francophile, la gente féminine s’est taillée la part du lion avec plusieurs lauréats qui figurent au compteur. Les lauréats suivants se sont bien distinguer dans certaines catégories à l’instar de la Sénégalaise Fatou Diouf, qui s’est imposée dans la catégorie Coupe du Monde de la Presse Culturelle ou de l’Irakienne Farah Adnan (3ᵉ), lauréate du Prix spécial de la Découverte.
Dans la catégorie Radio, Amina Dioffo du Niger a remporté le premier prix, tandis que la Camerounaise Rosalie Boki a été sacrée meilleure journaliste culturelle en Presse- écrite. La liste est loin d’être exhaustive.
Cependant, les hommes ont sauvé l’honneur par des distinctions décrochées par Aron Bagoydi et Thierry Mefoh en Radio. En Multimédia, le Béninois Chamsou Dine Baguiri s’est distingué, devant Harouna Neya du Burkina Faso et Christian Guehi de Côte d’Ivoire.
Il faut également noter que les récompenses spéciales de l’édition 2025 a également mis en lumière à travers cinq projets numériques innovants, le Camerounais Lionel Ondoa primé pour le meilleur Projet, dans le cadre du Prix Spécial de l’Innovation.
Par ailleurs, un hommage a été rendu aux partenaires de l’événement à travers trois distinctions honorifiques : Bronze, Argent et Or, récompensant leur soutien fidèle.
En somme, l’édition 2025 a été intense et passionnante. Pour l’édition 2026, le pays organisateur reste à déterminer.
François Essomba à Yaoundé
