La Fondation Grâce à Ma Mère (GRAME), a procédé, le samedi 31 mai 2025, au chapiteau de l’État-major général des FARDC, à Kinshasa, à la remise des kits métiers de réinsertion socio-économique à 100 femmes et jeunes filles des militaires résidants au Camp Lieutenant colonel Kokolo, en présence de quelques membres du gouvernement, députés nationaux et autres corps diplomatiques.
Cette cérémonie haute en couleurs a marqué la clôture de la 7 ème session de formation professionnelle en coupe et couture, esthétique générale, couplée à l’éducation financière, à la santé sexuelle et reproductive, en faveur de ces femmes et jeunes filles.
Ces formations ont été organisées par la fondation GRAME, une initiative de Julie Nsuele Manika, sa Présidente, en partenariat avec le service d’éducation civique et action sociale des FARDC (SECAS), dans le but de soutenir les dépendantes des militaires en cette période où la RDC est confrontée à une guerre d’agression barbare orchestrée par le Rwanda et ses alliés de la coalition terroriste du M23/AFC.
Dans son mot de circonstance, Julie Nsuele, a contextualisé cet événement en ces termes : » Ce que nous ne pouvons pas faire pour les militaires directement, nous pouvons le leur faire parvenir au travers leurs dépendantes. Au péril de leur vie, nos FARDC se sacrifient pour notre souveraineté et Intégrité territoriale, nous leur sommes redevables ».
« Cette action sociale en faveur de 100 femmes et filles des militaires, a pour objectif de soutenir nos FARDC en formant gratuitement leur dépendantes. En leur remettant des kits métiers de réinsertion socio-économique, nous souhaitons les voir créer des activités génératrices de revenus afin de sortir de la précarité et suppleer aux besoins de leurs familles », a-t-elle renchérit.
Le Ministre de la formation professionnelle, Marc Ekila, a salué cette action et encouragé les bénéficiaires à utiliser ces kits métiers à bon escient afin de se perfectionner dans leur métier. Rappellant dans le même temps, la nécessité de la formation professionnelle dont le besoin est au quotidien. Il a invité les bénéficiaires à se mettre régulièrement à niveau pour s’adapter à l’évolution.
Pour sa part, Louis Watum, Ministre de l’industrie et développement des PME, qui a contribué à la dotation de quelques kits, a encouragé les bénéficiaires à capitaliser cette opportunité qui leur a été offerte par la Fondation GRAME en vue de créer des richesses.
« Ces kits métiers vous ouvrent la voie de l’entrepreneuriat, travaillez dur et perfectionnez vos connaissances, car, cela va vous ouvrir d’autres opportunités dans le domaine de l’entrepreneuriat », a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, salué la constance de la Fondation GRAME dans la promotion de l’autonomisation des femmes et filles de Kinshasa. » Le nom de madame Julie Nsuele, initiatrice de la Fondation GRAME, mérite d’être inscrit dans le livre d’or de la promotion de l’entrepreneuriat en RDC », a révélé Louis Watum.
Placée sous le haut patronage de la Vice-primature de la défense nationale et anciens combattants, plusieurs hauts officiers des FARDC ont pris part à cette cérémonie, entre autres, le Commandant du SECAS, le général-major Bombele, qui, dans son allocution, a encouragé les lauréates au vu de leur détermination et les a invité à se servir utilement des kits métiers qu’elles ont bénéficiés.
L’occasion était toute trouvée pour le Commandant du SECAS, de jetter des fleurs à la Fondation GRAME pour son initiative combien salutaire en faveur des dépendantes des militaires, tout en invitant les autres structures à lui emboîter le pas.
L’UNFPA-RDC, partenaire de la Fondation GRAME, avec l’appui financier du Fonds Norvégien, a rappelé la nécessité d’une formation sur la santé sexuelle et reproductive pour les jeunes filles, dépendantes des militaires.
En cette période où la RDC subit une guerre d’agression et que sa partie Est est sous occupation illégale, il est important de soutenir les FARDC au travers leurs dépendantes. C’est pour cette raison que L’UNFPA-RDC a accepté de soutenir cette cause portée par la Fondation GRAME, en offrant quelques kits métiers de réinsertion socio-économique aux femmes et jeunes filles des militaires, mais également un kit sanitaire pour l’hygiène menstruelle et quelques kits contraceptifs.
Ovasionnant des chants et quelques pas de dance en l’honneur de la Fondation GRAME, les bénéficiaires n’ont pas manqué de saluer cette action salvatrice en leur faveur, et ont promis d’utiliser rationnellement ses kits pour leur autonomisation financière.
Notons que la Fondation GRAME a déjà formé plus de 3000 femmes dont près de la moitié ont bénéficié des kits métiers de réinsertion socio-économique en vue de concrétiser son idéal qui prône l’autonomisation réaliste et performante de la femme congolaise par la création des activités génératrices de revenus.
Serge Musene
