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Pour prévenir la violence à l’égard des femmes : les Nations-Unies en RDC appellent à l’engagement de tous

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre lancée le 25 novembre lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes jusqu’au 10 décembre marquant la Journée internationale des Droits Humains, les Nations-Unies en République démocratique du Congo ont, dans un communiqué de presse, appelé à l’engagement individuel et populaire. Question de lutter et de prévenir des violences à l’égard des femmes et des filles (VEF), un fléau mondial affectant une femme sur trois dans sa vie.

Selon le communiqué de presse, près de six femmes sur neuf, soit 65% en Afrique centrale seraient victimes de violence, rapporte une étude menée par le Réseau des femmes élues locales d’Afrique. En RDC, 45,3% des femmes déclarent avoir été blésées ou frappées (CERED-GL, CEPFE, MINIGEFAE, ONU Femmes, 2016).

A en croire les Nations-Unies, la violence à l’égard des femmes et des filles reste l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus généralisées dans le monde, y compris en RDC.  » 42,8% des femmes en RDC sont des survivantes de violences domestiques (CEREDGL, CEPFE, MINIGEFAE, ONU Femmes : 2016). Des violences qui pouvaient être évitées « , pouvons-nous lire dans le communiqué de presse.

D’une manière globale, plus de quatre femmes et filles sur cinq, soit 86 % à travers le monde vivent dans des pays sans aucune protection juridique solide ou dans des pays où les statistiques n’existent simplement pas.
Malheureusement, la violence à l’égard des femmes et des filles reste encore banalisée bénéficiant de très peu d’engagement politique pour son éradication.

Pour la source, la problématique des violences basées sur le genre (VBG) en RDC ne se limite pas qu’aux violences sexuelles. Une analyse des données de l’enquête démographique et de santé (EDS 2013-2014) sur les violences domestiques, réalisée par le CERED-GL, a démontré l’importance et la prévalence d’autres types de violences ( violences physiques graves et moins graves, violences émotionnelles ou psychologiques).
En ce qui concerne les mariages précoces, l’enquête MICS 2017-2018 a démontré que 8% de femmes âgées de 20 à 24 ans étaient mariées ou en union avant l’âge de 15 ans et avant l’âge de 18 ans, il s’agit de 29%.

Malgré la recrudescence des violences à l’égard des femmes et des filles, seulement 0,2% de l’aide publique au développement globale est alloué à la prévention de la violence envers les femmes et les filles. C’est donc pour renverser cette tendance, que cette année un accent particulier est mis sur l’importance de financer les différentes stratégies de prévention pour ainsi empêcher la violence de se produire

Prévenir la violence

De son côté, le Coordonnateur Résident des Nations-Unies en RDC, Bruno Lemarquis, a déclaré que  » les Nations-Unies vont continuer à s’investir dans la prévention et la réponse aux violences envers les femmes et les filles, notamment les violences sexuelles, à travers des programmes innovants centrés sur les survivantes des violences et les communautés « .

En RDC, plus de 38.000 cas de VBG ont été signalés pour toute l’année 2022 dans le seul Nord-Kivu. Aussi, des études ont rapporté des avancées significatives envers l’égalité des sexes lorsque les femmes participent activement à la gestion des conflits et des situations d’urgence et lorsque l’action humanitaire se concentre sur les organisations de défense des droits des femmes et les groupes autonomes.

 » La diminution des actes de violences envers les femmes et les filles, à travers la fourniture de services aux femmes et aux couples ; des ateliers de sensibilisation pour les communautés et les individus, un numéro vert (495555) et d’autres activités qui favorisent l’information sur la violation des droits de l’homme qu’est la violence contre les femmes et les filles, et comment la prévenir « , a fait savoir la même source.

Pendant la période de cette campagne, l’ONU en RDC va organiser une série d’événements pour encourager l’engagement en faveur de la prévention de la violence envers les femmes et les filles. Elle se tient aussi aux côtés du Gouvernement en soutenant le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant.

En plus, le Système des Nations-Unies en RDC accompagne les organisations de défense des droits des femmes dans leurs efforts de créer une société plus sûre, plus équitable et plus juste pour les femmes et les filles du monde entier, ainsi qu’un avenir plus radieux et plus prometteur pour tous.

Dans un monde où le besoin d’égalité des sexes et de prévention de la violence reste urgent, les gouvernements et les institutions doivent reconnaître, renforcer et investir dans les efforts inébranlables des organisations de femmes.

Notons que pour l’édition 2023, les Nations-Unies, sous l’égide du Secrétaire Général, commémorent les 16 jours d’activisme sous le thème : « TOUS UNiS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ». Un plaidoyer qui appelle les gouvernements, les institutions, le secteur privé ainsi que les citoyennes et citoyens à se mobiliser, s’engager et montrer à quel point ils ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.

L'auteur

Christelle Mpongo, Éditrice Général, Fondatrice du Magazine Femme d'Afrique.

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