L’Association des Professionnels de la Communication de la RDC (APCOM), a organisé, dans la soirée du jeudi 22 mai 2025, à Silikin village, à Kinshasa, un After Work sous le thème : »L’avenir de la communication à l’ère du numérique ».
La soirée a débuté par la présentation des objectifs de l’APCOM par son Secrétaire général, Serge Onyumbe, entre autres, réunir les professionnels de la communication et établir une tribune de réflexion sur le métier de la communication et ses branches en vue de créer un espace de mise à niveau et de revalorisation des pratiquants de la communication. Lançant du coup un appel d’adhésion à l’assistance qui y a manifesté un grand intérêt.

Il y a eu bien après l’intervention de trois panelistes, notamment, Farah Muamba, Directrice de la communication du Président de la République, Dieunit Kaninda, Administrateur à la RTNC et Chef de Division à l’IGF et Madimba Kadima Nzuji, Professeur des universités et conseiller du DG de la GECAMINES, et ce sous la facilitation de Julie Nsuele, Présidente de l’APCOM et maîtresse de la cérémonie.
Notons que Didier Mpambia, Ministre du Tourisme, aligné comme quatrième paneliste n’etait pas au rendez-vous et a signalé son absence à travers une vidéo enregistrée dans son cabinet de travail
L’intelligence artificielle ne remplacera jamais l’intelligence humaine…

Farah Muamba a fait appel dans son exposé, à l’usage responsable du numérique, car, d’après elle, »à l’ère du numérique chaque mot compte ». Elle a en plus conscientisé l’assistance à pouvoir recourir aux logiciels de vérification des informations afin de certifier chaque nouvelle avant de la partager face à des fausses informations générées par l’Intelligence Artificielle (IA) qui sont devenues essentielles et surtout de quitter la paresse que nous a imposer l’IA.
»Que chacun apprenne à se débarrasser de la paresse. L’IA ne remplacera jamais l’intelligence humaine », a souligné grandement Farah Muamba.

À son tour, Dieunit Kaninda a déploré le fait que la pratique de la communication soit abandonnée aux personnes non expertes qui en détiennent une part importante du marché à nos jours, au détriment des spécialistes du secteur.
Poursuivant son allocution, il a appelé les pratiquants de la communication à œuvrer pour l’obtention d’un cadre légal pouvant encadrer l’exercice du métier de communiquant ou de communicateur face à la prolifération de créateurs des contenus sur le web qui revendiquent à tort le statut de communicateur en usant parfois des pratiques machiavéliques à la limite du chantage et de l’extorsion.

Le professeur Madimba Kadima a rappelé quant à lui, l’historique de l’émergence du numérique grâce à la pénétration de la téléphonie, avant de soulever la question de l’importance que revêt le canal à l’ère du numérique.
Il a profité de l’occasion pour demander aux gouvernants de mobiliser des moyens susceptibles de permettre à encadrer l’usage du numérique en république Démocratique du Congo.
Signalons que c’est à l’unanimité que les panelistes ont convenu finalement que le numérique représente une menace pour la communication traditionnelle et ne remplacera en aucun cas les canaux traditionnels existant tels que la télévision, la radio et le journal imprimé.
Concernant l’IA, les intervenants ont conclu qu’elle ne pourra jamais prendre la place de l’humain, étant donné que c’est ce dernier qui lui fournit les données nécessaires pour son fonctionnement.

L’activité a été marquée par une série de questions-réponses qui a permis aux participants d’approfondir les sujets abordés avec les panélistes, suivie d’un cocktail, concluant en beauté la soirée.
Thérèse BUKASA