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Culture

Dot : les restrictions de la coutume chez les Lubas et les Mongo

« Habari RDC » a organisé du 14 au 15 dans l’espace Cactus dans la commune de la Gombe, une conférence avec les jeunes sous le thème : « la dot contribue-t-elle à la masculinité toxique ou à la masculinité positive ? ». Le chef coutumier du Kasaï, M. Mwamba Mbuyi et Joëlle Botamba, la fille du défunt chef coutumier d’ikela dans la province de la Tchopa ont été les principaux intervenants au cours de ces échanges qui ont permis aux jeunes d’être édifiés sur les enjeux sociaux en rapport avec la dot et ses implications sur leur avenir. Il a été rappelé qu’à l’ancienne époque, les parents imposaient à leurs enfants le choix de leurs futurs conjoints sans leur consentement.

Dans la coutume luba, un homme ne peut pas être limité sur le choix de la femme à épouser. La femme qui épouse un homme luba n’a pas le droit de voir ailleurs sous peine de causer la mort à son mari. C’est une pratique que plusieurs foulent au pied mais cela cause d’énormes problèmes dont la mort. Les inconditionnels de cette approche allèguent que c’est Dieu qui a donné à l’homme le pouvoir de dominer sur toute chose. Seul l’homme a le droit de juger sur comment canaliser son autorité et comment se comporter face à sa femme car cette dernière est une aide semblable et non une chose.

Chez les Mongo, a expliqué Joëlle Botamba, la dot n’est pas financière. La femme est épousée avec le cuivre, c’est à l’homme de verser un certain nombre de cuivre selon qu’il voudra honorer sa femme. Ici la coutume exige que les deux familles, de l’homme et de la femme, mettent la main à la pâte pour verser la dot. C’est à dire l’homme viendra avec le cuivre et la famille de la future mariée donnera la chèvre et la poule à la famille de l’homme. Ici, c’est un échange entre deux familles.

Le cuivre donné à la famille de la femme sera gardée jalousement pour permettre aux frères de la fille d’épouser à leur tour leur femme. Le mariage chez les Mongo est consentant. Si la femme n’arrive pas à donner des enfants à son mari, il est demandé à celle-ci de donner sa sœur ou sa cousine pour lui venir en aide de sorte quelle puisse procréer à sa place.

Une fois que les deux tombent amoureux, l’homme a le droit d’épouser la fille comme deuxième épouse.